un peu d'istoire

Château de
CASTELNAU de LEVIS
C’est un lieu habité depuis l’époque celte a livré 15 haches découvertes dans une cache aujourd’hui au musée d’Albi. Les Romains y avaient édifié un port fluvial dont on a retrouvé les soubassements. Le village actuel date d’une décision de Raymond VII, dernier comte de Toulouse, qui chargea son ministre Sicard d’Alaman de fonder une bastide au puy de Bonnafous pour donner asile aux populations des villages environnantes détruits par Simon de Montfort, dont certains ne sont plus aujourd’hui que des lieux-dits : Jussens, le Carla, Saint-pierre(en face de Terssac), Saint-Denis, les Amourens (sur le plateau en contrebas de Mascrabières), Saint-Croix, la Madelaine de la Tronquié, Queye, dont on met à jour l’église, le cimetière et des silos. Sicard fit édifier en 1224 une forteresse de 150 mètres de long et de 40 de large comprenant un logis pour le seigneur à l’ouest, une caserne pour la garde à l’est, et même quelques habitations pour la population sur l’espace central. C’est à ce Château qu’on frappait la monnaie ramondine (de Raymond, comte de Toulouse). Il y prit son nom de château-monédier. On a conservé la charte par laquelle les habitants de Castelnau reçurent les privilèges de la part de Sicard, un siècle plus tard, avec Philippe de Lévis de la lignée de Guy de Lévis, compagnon de Simon de Montfort, est à l’origine du non actuel de la cité.
Du Château énorme, intact jusqu’à la révolution, devenu ensuite carrière commode de pierre, il ne reste plus aujourd’hui que la salle de garde et une tour de guet fort élégante dans son élancement de 50 mètres.
L’église du XVe siècle est construite sur les ruines d’une église romane dont on peut percevoir quelques vestiges dans la première chapelle à gauche. Le clocher-porche décapité au second étage servait de porte fortifiée à la ville. Il s’ouvre par de vastes arcs dont la courbe harmonieuse se fond dans la masse de piliers ronds qui accompagnent le clocher jusqu’en haut. Deux étage carrés se superposent : le premier étage a longtemps servi de mairie ; Le second couronné comme de créneaux est percé de fenêtres géminées en plein cintre. Dans la tourelle qui contient l’escalier à vis s’ouvrent aussi des baies géminées.
Sous le porche à voûte ogivale, scellée dans le mur, l’ancienne cuve baptismale, placée symboliquement à l’extérieur de l’église.
A l’intérieur de l’église, bénitier de grés (XV) orné du monogramme du Christ et de la Vierge, alternant avec quatre têtes de facture expressive.
Dans le chœur les pierres tombales de la famille seigneuriale de Castelnau sont du XVII siècle. Dans une chapelle de droite Descente de croix de l’école flamande (fin du XVI). Dans une chapelle de gauche un panneau semble être l’avatar d’un ouvrage plus considérable : le père Eternel insuffle la vie du monde.
Le baldaquin du maître-autel porte la marque du XVII siècle : Trois soleils stylisés se succèdent depuis le tabernacle jusqu’au sommet.
Les peintures murales représentent les douze apôtres (1784) ; de la même époque sans doute le tableau sur la porte d’entrée : après avoir été écorché vif saint Barthélemy, patron de la paroisse, est crucifié.
L’église possède quelques autres trésors : la cloche de 1555 avec l’inscription : » Santa Maria, Salva gro » qui témoigne d’une époque où le grain fournissait l’essentiel de la nourriture, le reliquaire de saint Bonaventure du XIV siecle, un calice classé, les reliques de sainte Apolline toujours invoquée pour les maux de dents des enfants.
Sur la route de Marssac (embranchement vers la ferme de Tonnat), croix(XII) des alouettes. Au bord du Tarn, auprés d’un cimetière envahi par des chênes nains, la chapelle du Carla(XV) sur les lieux d’un village détruit au temps de la croisade des Albigeois offre sa solitaire beauté rustique.
Sur la route de linières, la ferme de Lamothe est un ancien lieu fortifié en avant de Castelnau, conservant une tour et quelques fenêtres à meneaux.